20 ans, ça suffit ! Les Ariégeois prennent la parole.


Témoignages


Il y a tout juste 25 ans, les premières prédations commençaient et les vieux bergers se demandaient s’ils ne rêvaient pas... : "Vivre avec des ours, mais ils sont fous!"

Le métier de berger d’estive (ou vacher) ne consiste pas à rentrer les brebis ou les vaches dans un parc le soir, à les faire sortir le matin et à compter les cadavres !

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Un berger est garant de la gestion d'un bon pâturage, et du bien-être des troupeaux qui lui sont confiés (alimentation, soins...). Sa mission est donc de la plus haute importance, elle contribue à maintenir un milieu ouvert, agréable, tout en veillant au capital animal confié par les éleveurs. Leur avenir est pourtant plus que douteux, les subventions européennes se tarissent…, mais pas pour tout le monde puisque les chiens de protections, eux, sont subventionnés ; leur soins, leur alimentation, même s’ils ne vont pas en estive..: l’Humain n'est plus  une priorité ? L'efficacité des moyens de protections c'est à ceux et celles qui les utilisent au quotidien d'en parler.

 

Contrairement à ce que nous entendons régulièrement, les prédations dues aux ours ne diminuent pas, au contraire. Les ours ont changé leur modèle de consommation ils cachent ou enterrent les cadavres. Lorsque les cadavres ne sont pas cachés, ce sont les vautours qui, en quelques heures, se chargent de finir la dépouille, rendant toute identification impossible. Quel mensonge de laisser croire que les prédations diminuent : dans les estives où les prédateurs sévissent, c'est 10% de l'effectif qui ne redescend pas à la fin de la saison, sans compter les animaux qui avortent ou se blessent. En Haute Ariège, où il n’y a plus d’ours depuis quelques saisons, ce ratio se situe à 3%.

Le muséum d'histoire naturelle définit les Pyrénées comme un biotope pouvant accueillir 100 à 120 ours, il en faut 200 à 300 pour avoir une population viable à moyen terme : seraient-ils déjà en surnombre, ici, dans LA zone à ours des Pyrénées ? Tout en sachant qu'ils se tuent entre eux... Dans le Trentin, en Italie, 50 ours sont en liberté, et aujourd'hui, suite à des attaques sur les humains, les autorités affichent les recommandations à suivre : pas d'enfants, pas de camping, pas de cyclisme, etc. Une trentaine d'ours dans le Couserans, les recommandations ne tarderont pas à arriver.

 

L'ouverture des paysages, la biodiversité, le patrimoine, la liberté, c'est-ce que nous défendons avant tout, c'est le pastoralisme qui a créé ces paysages que vous aimez : le Pastoralisme c'est l’Écologie !

 

La colère gronde dans les Pyrénées et dans le Couserans en particulier. De nombreux éleveurs et responsables d’estives ont décidé de prendre la parole pour dénoncer ces mensonges, rétablir la vérité, et vous donner leurs sentiments......

 

A suivre.....


Photo Charles Acap - 24/09/2009 - Estive du Barestet
Photo Charles Acap - 24/09/2009 - Estive du Barestet

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27 mai 2016