Mobilisation du jeudi 12 mai


Le Comité de Massif des Pyrénées s'est réuni le jeudi 12 mai dernier pour mettre au vote la Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la Biodiversité (SPVB).


 

L'ASPAP et l'ADDIP ont choisi cette occasion pour faire un appel à mobilisation. Il s'agissait d'interpeller les élus siégeant au Comité de Massif sur le volet ours de la SPVB et sur l'introduction d'un ours prévue pour le mois de Mai sur le versant Sud des Pyrénées côté espagnol. C'est la Généralité de Catalogne qui a engagée ce projet dans le cadre du programme Européen PirosLife, avec un financement alloué par l'Europe à hauteur de 1 850 000 €.

De cette mobilisation en sont ressortis 3 points positifs:

  • Les réactions immédiates de toutes les associations partenaires et amies de l'ASPAP dans les autres départements du massif. La volonté de dire non et la capacité de se mobiliser n'ont toujours pas faibli.
  • Le contact catalan avec Union de Pagesos va se poursuivre à travers une réflexion et des actions communes que nous avons programmées.
  • La façon dont plusieurs médias ont rendu compte de notre analyse de fond qui va bien au-delà de la question de l'ours, même si dans l'immédiat c'est le problème majeur.

Finalement, la discussion et le vote du volet ours de la SPVB ont été reportés en juillet 2016.

En ce qui concerne la réintroduction de l'ours pour le moi de mai: l’ASPAP et l’ADDIP savent que la grande majorité des élus siégeant au Comité partagent nos inquiétudes et une autre vision de l’avenir du massif que l’ensauvagement. Nous les avions informés de l’urgence et leur avions transmis le dossier de fond en l’affaire. Comme l’ensemble des Pyrénéens, eux-mêmes sont méprisés et bafoués parce que l’Europe ne respecte pas l’article 22 de la directive Habitats qui encadre légalement les introductions : elles ne peuvent avoir lieu « qu’après consultation des populations concernées », et cette consultation n’a eu lieu pour personne.

En toute sympathie avec eux, nous regrettons néanmoins qu’ils n’aient pas directement posé ce problème et exigé des responsables européens, espagnols et français des explications sur le caractère illégal de l’introduction programmée. En juillet, il sera trop tard pour réagir, ou beaucoup plus compliqué de le faire.

 

Affaires à suivre donc...